Mon p’tit Padawan, J’en ai marre !

Je ne compte plus le nombre de messages reçus ou témoignages écoutés qui racontent la même histoire. Et ce qui m’attriste le plus, c’est que le problème vient des coaches plus que des élèves qui se retrouvent démunis face à leur problème, sans solution.

Quel est donc ce problème tant répandu ?

Les sparrings (entraînement au combat) et la manière dont ils sont abordés. Trop d’élèves se font atomiser, n’arrivent à rien faire et se retrouvent frustrés. Tout ça parce que ce n’est pas amené correctement par les coaches.

Alors j’ai décidé de partager mes 20 d’expériences d’enseignement à plein temps et de directeur d’un club qui a vu passer des milliers d’élèves foulés ses tapis.

Cette vidéo s’adresse avant tout aux coaches mais pourra aider tout ceux qui ont un minimum de contrôle sur leurs entraînements.

Je te donne des conseils pratiques, faciles à mettre en application. Si tu es coach, je suis en train de préparer une formation d’un nouveau genre sur la pédagogie des sports de combat dans laquelle je t’apprendrais à avoir une pédagogie efficace et appréciée par les élèves.

C’est le fruit de plus de 20 ans de recherches constantes pour devenir le meilleur pédagogue pour mes élèves.

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⭕ T’as vu ma vidéo “De Zéro à Héros en Sports de Combat”? J’y partage plus de 20 ans d’expériences dans l’enseignement pour te permettre d’apprendre et progresser plus vite.

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Introduction

Wow ! Je suis vraiment étonné du nombre de messages que je reçois de pratiquants qui galèrent en sparring. Ils n'arrivent pas à progresser, ne comprennent pas pourquoi et se sentent un peu perdus. Mais devine quoi ? La plupart du temps, le problème ne vient pas des pratiquants, mais plutôt de leur coach. Et malheureusement, certains coaches refusent d'écouter les problèmes de leurs élèves et de remettre en question leurs propres méthodes.

Après plus de 20 ans d'enseignement à plein temps, j'ai traversé différentes phases, y compris celle du sparring bourrin sans réfléchir. Mais j'ai toujours eu l'esprit ouvert et prêt à remettre en question mes méthodes pour offrir le meilleur à mes élèves, peu importe mes propres convictions.

Si tu es coach, laisse-moi te dire quelque chose que j'ai mis du temps à comprendre : tu es une exception. Le pratiquant qui devient coach est rare, ce qui signifie que tu es différent de la majorité de tes élèves en termes de pensée et d'action.

Cela veut dire que tes idées, ta vision des choses et ta façon de t'entraîner ne seront pas forcément adaptées aux élèves récréatifs. Tu devras t'adapter, faire des concessions et essayer de te mettre à leur place pour mieux les comprendre.

Maintenant que ça, c'est dit, on peut avancer !

Optimiser les cours de sparring : Une approche différente pour des résultats plus satisfaisants

Je vais partager avec toi ce que j'ai observé tout au long de ma carrière, et tu vas rapidement te rendre compte que le problème vient souvent de la façon dont les coaches structurent leurs cours, plutôt que des élèves eux-mêmes.

Pour faire simple, je vais passer rapidement sur les problèmes liés aux échauffements, car cela pourrait faire l'objet d'une autre discussion.

En général, le coach montre plusieurs techniques pendant le cours, avec plus ou moins de difficulté progressive, parfois sans lien évident entre elles. Puis, à la fin du cours, on se lance dans le sparring.

C'est très simplifié, mais je pense que cela résume environ 90% des cours collectifs.

Pour moi, c'est un peu comme si tu passais ton permis de conduire en étudiant seulement le code, et qu'on te disait : “Super, tu sais conduire maintenant, on va te tester sur la place de l'Étoile. Ne t'inquiète pas, tu sais quoi faire, tu as ton code !”

Est-ce que l'élève a amélioré sa capacité à encaisser des coups ? Est-ce qu'il se sent à l'aise face à des attaques aléatoires ? Est-ce qu'il a acquis les automatismes de base en situation réelle ? Est-ce qu'il sait gérer la distance, bien se positionner, etc. ?

La réalité, c'est qu'entre le travail technique et le sparring, il y a tout un tas de choses que nous pouvons faire pour faciliter les premiers sparrings et permettre aux pratiquants de s'en sortir avec moins de frustration.

Variétés de sparring : Du technique à l'intense, trouver l'équilibre pour des séances efficaces

Je ne vais pas te dévoiler tous les secrets de mes 20 ans d'expérience ici, je garde ça pour les coaches qui suivront ma formation sur la pédagogie. Mais je vais quand même te donner quelques exemples et principes qui te seront super utiles.

Pense à inclure des exercices aléatoires dans la partie technique de tes entraînements. Par exemple, commence par travailler une défense contre le jab, puis passe à une défense contre le crochet avant. Ensuite, ton partenaire pourra t'attaquer soit en jab, soit en crochet avant. Sur le même exercice, tu peux ajouter des progressions supplémentaires, comme travailler sur place, puis en mouvement, puis en intégrant des feintes, etc.

Deuxième conseil : pratique le sparring à thème. Par exemple, autorise seulement les attaques en jab pour les deux boxeurs. Ou bien laisse un boxeur attaquer uniquement en jab tandis que l'autre utilise seulement le crochet avant. Tu peux même limiter les frappes à la tête et les autoriser uniquement au corps.

J'ai des dizaines d'exercices de ce genre que je propose à mes élèves. Ils aident à développer l'aisance face aux coups et à acquérir des réflexes de riposte.

Un dernier conseil avant de terminer.

Il n'y a pas qu'une seule façon de faire du sparring. On peut le diviser en trois styles en fonction de l'intensité :

• Le sparring technique : on travaille en touchant légèrement, chaque frappe est maîtrisée. On est dans le jeu, c'est là où on peut essayer de nouvelles choses. C'est la forme de sparring la plus importante, mais ironiquement, c'est celle qui est la moins pratiquée. Les Thaïlandais sont maîtres dans cet art. C'est génial pour gagner en aisance et en contrôle, ce qui est très utile pour les autres formes de sparring.
• Le sparring appuyé : il y a plus de puissance que dans le sparring technique, environ 70 à 80% de la force totale. Il y a un peu plus d'enjeu et de tension, mais si tu es avec un partenaire de confiance, les risques sont minimes. C'est une bonne façon d'apprendre à gérer le stress sans trop se faire mal.
• Le sparring intense : c'est proche d'un vrai combat en termes d'intensité. Malheureusement, c'est une forme de sparring qui est pratiquée bien trop souvent. Beaucoup de boxeurs, amateurs ou professionnels, endommagent leur cerveau de façon irréversible lors des entraînements, plus que lors des combats réels. Pourquoi ? C'est une question de fréquence ! Que ce soit deux à trois fois par semaine pendant un camp d'entraînement de trois mois, ou tout au long de l'année dans un club qui favorise les sparrings intenses à chaque cours, le nombre de coups reçus à la tête est bien supérieur à celui d'un seul combat. Selon moi, le sparring intense devrait être réservé aux compétiteurs conscients des risques encourus. Mais même pour eux, cela ne devrait pas être trop fréquent, et certainement pas tout au long de l'année. Les avantages par rapport aux risques ne valent vraiment pas la peine.

Conclusion

Alors, voici ce que tu dois retenir :

1. Intègre régulièrement des exercices aléatoires dans tes entraînements techniques.
2. Trouve des exercices intermédiaires entre le travail technique et le sparring pour aider à gagner confiance et mettre en pratique les techniques apprises.
3. Privilégie le sparring technique plutôt que le sparring appuyé ou intense.

J'espère que ces conseils t'aideront à améliorer tes cours de sparring et à mieux accompagner tes élèves.